RDC : Le Président Tshisekedi, artisan de souveraineté et d’unité africaine


En ce 13 juin, jour de l'anniversaire du Président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, il est opportun de rappeler les moments marquants de sa présidence et de souligner sa vision courageuse pour une Afrique forte, unie et souveraine. Son engagement sans faille pour l'intégrité territoriale de la RDC, sa résistance au néocolonialisme rampant, ainsi que son appel à une Afrique actrice de son destin font de lui l'un des leaders les plus emblématiques de notre époque.

Lors de la visite historique du Pape François en RDC en 2023, des paroles fortes ont été prononcées qui résonnent encore aujourd'hui dans les cœurs congolais. Le Saint-Père, dans un discours empreint de fraternité et d'espérance, affirmait : « Alors que vous, Congolais, vous luttez pour préserver votre dignité et votre intégrité territoriale face à de déplorables tentatives de fragmentation du pays, je viens à vous, au nom de Jésus, comme pèlerin de réconciliation et de paix. » Ce message d'amour et de soutien spirituel à la RDC a mis en lumière les luttes légitimes du peuple congolais et la reconnaissance de son droit à l'unité, à la paix et à la prospérité.

Le Pape a utilisé une image puissante, celle du diamant, pour illustrer la beauté naturelle de la RDC et surtout la valeur intrinsèque de son peuple : « Votre pays est vraiment un diamant de la création ; mais vous, tous, êtes infiniment plus précieux que n'importe quelle richesse extraite de ce sol fertile ! » Ce diamant, souvent convoité par des intérêts étrangers, symbolise aussi la richesse spirituelle et humaine du peuple congolais.

Cependant, la RDC reste confrontée à une triste réalité : celle de l'exploitation injuste de ses ressources naturelles, alimentée par des logiques de profit néocoloniales qui perpétuent la pauvreté et la division. Le Pape dénonçait fermement : « Après le colonialisme politique, un colonialisme économique s'est déchaîné, tout aussi asservissant. [...] Le poison de la cupidité a ensanglanté ses diamants. » Face à ce constat accablant, le monde ne peut plus détourner le regard.

Le Président Tshisekedi, conscient de ces enjeux historiques et géopolitiques, s'est engagé avec détermination à défendre la souveraineté de la RDC, non seulement contre les agressions extérieures, mais aussi contre les logiques séparatistes qui menacent l'unité du pays. Sa voix s'élève également pour dénoncer les politiques néocoloniales qui maintiennent l'Afrique dans une position de dépendance et d'exploitation. Il affirme avec fierté : « L'Afrique n'est pas une mine à exploiter, ni un sol à piller. L'Afrique doit être protagoniste de son destin. »

Cette posture audacieuse s'inscrit dans une longue tradition d'unité africaine, dont les racines plongent dans l'histoire précoloniale. Le premier noyau du Royaume du Kongo, l'État de Mpemba Kasi, se situait à proximité de l'actuelle Matadi, en RDC. Ce royaume s'étendait jadis sur les territoires de l'actuelle RDC, du Congo-Brazzaville et de l'Angola. Il représentait une entité politique, culturelle et spirituelle forte, avant d'être fracturé par les puissances coloniales européennes.

Les traditions orales rapportent que les rois de Mpemba Kasi reposaient dans un lieu sacré nommé Nsi Kwilu, perçu comme si sacré que son simple regard par un profane provoquait la mort. Au XVIIe siècle encore, le souverain de Mpemba Kasi était surnommé « la mère du roi du Kongo », illustrant l'importance symbolique de cette lignée. À Rome, dans la basilique de Santa Maria Maggiore, repose le premier ambassadeur du Royaume du Kongo auprès du Saint-Siège : un témoignage éloquent de la profondeur des relations diplomatiques et spirituelles entre l'Afrique et l'Occident, avant l'ère coloniale.

C'est de ce passé d'unité et de grandeur qu'il faut s'inspirer aujourd'hui pour reconstruire une Afrique unie, solidaire et forte. Le Président Tshisekedi semble pleinement conscient de cet héritage. Sa volonté de renforcer les mécanismes d'intégration régionale en Afrique centrale, sa défense des frontières nationales contre toute velléité séparatiste, et son refus catégorique de la tutelle étrangère, en font un acteur clé d'une renaissance panafricaine.

À travers la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) et d'autres instances régionales, la RDC, sous sa direction, plaide pour une coopération fondée sur l'égalité, la réciprocité et le respect des souverainetés. Le Président Tshisekedi appelle les nations africaines à tourner résolument le dos aux divisions héritées de la colonisation et à construire ensemble un avenir fondé sur la justice, le développement et la paix.

L'Afrique, comme le rappelait encore le Pape François, est le « sourire et l'espérance du monde ». Ce continent jeune, dynamique et plein de promesses mérite mieux que les clichés et les pillages. Il mérite d'être entendu, respecté, représenté dignement sur la scène internationale. Et en ce sens, la RDC, cœur battant du continent, peut et doit jouer un rôle moteur.

En ce jour d'anniversaire du Président Félix Tshisekedi, que cet hommage soit aussi un appel : un appel à l'unité africaine, à la dignité retrouvée, à la souveraineté respectée. Puisse la RDC, diamant de l'Afrique, briller de mille feux au service de la paix, de la justice et de l'espérance.

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